Canicule : un ouvrier de 35 ans décède en rentrant chez lui après avoir travaillé toute la journée sur le chantier

Posted 1 juillet 2025 by: Admin
À Besançon, un ouvrier de 35 ans est décédé lundi 30 juin après avoir été victime d’un malaise sur la route du retour du chantier. La chaleur accablante pourrait être en cause. Une tragédie qui relance la question de la protection des travailleurs en période de forte canicule.
Ce lundi après-midi, les températures avoisinaient les 35 °C dans le Doubs, un contexte météorologique éprouvant pour les professions exposées. L’ouvrier, salarié d’une entreprise de travaux publics, avait travaillé toute la journée sur un chantier. Selon les pompiers, il s’était plaint à plusieurs reprises de la chaleur dès le matin, un signe précurseur malheureusement trop courant lors d’épisodes de surchauffe corporelle. Peu après avoir quitté le site, il a été pris d’un malaise alors qu’il se trouvait encore dans son véhicule.
L’inquiétude des collègues, la course contre la montre
Ce sont ses collègues, eux aussi présents dans le convoi de retour, qui ont donné l’alerte. Inquiets de son état, ils ont stoppé le véhicule au bord de la RN57 et tenté de lui venir en aide. Ils l’ont sorti de la voiture en urgence et ont immédiatement appelé les secours. Mais à l’arrivée des sapeurs-pompiers et du Samu, le trentenaire était déjà en arrêt cardio-respiratoire. Malgré tous les efforts de réanimation et un transport rapide vers le centre hospitalier, il n’a pas survécu.
Une autopsie pour déterminer les causes précises
Le parquet de Besançon a ordonné une autopsie afin d’établir formellement les circonstances exactes du décès. Si l’hypothèse d’une pathologie préalable n’est pas écartée, les fortes chaleurs sont au cœur des interrogations, surtout dans un contexte où la vigilance orange canicule avait été activée dans plusieurs départements. L’autopsie devra déterminer si l’effort physique combiné aux températures extrêmes a provoqué un coup de chaleur fatal.
Des conditions de travail sous pression
Ce drame survient alors que les syndicats alertent depuis plusieurs années sur les risques accrus pour les travailleurs du BTP en période de canicule. Nombreux sont les ouvriers qui continuent à exercer en plein soleil, souvent sans dispositif d’ombre, de pauses aménagées ni adaptation des horaires. Le décès du trentenaire à Besançon rappelle cruellement que l’exposition prolongée à la chaleur peut être mortelle, même pour un adulte jeune et actif.
Une tragédie humaine, un appel à la vigilance
Au-delà de l’émotion suscitée par la perte d’un collègue, c’est toute une profession qui se sent vulnérable face à la montée des températures. Ce décès interpelle : les mesures prises sont-elles suffisantes ? Les entreprises respectent-elles les recommandations sanitaires ? La question de la responsabilité et de la prévention en milieu professionnel, notamment en cas de canicule, revient au premier plan.