Posted 28 juillet 2025 by: Admin #Actualité

Un incendie spectaculaire s’est déclaré ce dimanche 27 juillet dans la réserve naturelle du Bagnas, à proximité immédiate du Cap d’Agde. Grâce à une intervention massive, le feu a pu être maîtrisé, mais il laisse derrière lui cinq hectares de végétation réduits en cendres et une population sous le choc.

Il était un peu plus de 13 heures lorsque les premiers panaches de fumée se sont élevés au-dessus des roseaux du Bagnas, à l’est d’Agde. Très vite, les autorités ont compris l’ampleur du danger : le feu progressait à vive allure dans cette zone naturelle sensible, bordée par le célèbre village naturiste du Cap d’Agde, un camping et plusieurs habitations. Une centaine de sapeurs-pompiers, dépêchés depuis les casernes de Sète, Agde, Mèze, Frontignan et Loupian, ont convergé sur la zone pour éviter le pire, épaulés par quatre Canadair et plusieurs moyens aériens départementaux et nationaux.

Une propagation stoppée de justesse

Malgré des conditions météorologiques défavorables, notamment la tramontane qui soufflait en rafales sur l’Hérault, les secours ont réussi à contenir les flammes. En milieu d’après-midi, l’incendie avait ravagé cinq hectares de végétation, mais sans atteindre les habitations, véhicules ou campings voisins. La coordination des interventions au sol et dans les airs a été saluée par les autorités locales : plus d’une trentaine de véhicules, une dizaine d’habitations et un camping ont été préservés in extremis.

Mesures de sécurité drastiques au village naturiste

La proximité du feu avec le village naturiste du Cap d’Agde a entraîné des mesures immédiates. L’accès au site a été interdit jusqu’à nouvel ordre, et la circulation a été coupée entre le chemin de Maraval et l’entrée du village, dans les deux sens. Les personnes déjà présentes à l’intérieur ont été invitées à se confiner dans les logements, pour leur sécurité. Durant l’intervention, neuf personnes ont été incommodées par les fumées, dont trois ont dû être évacuées vers l’hôpital. Leur état n’inspire toutefois aucune inquiétude.

Une facture salée et des causes encore floues

Les sapeurs-pompiers restent mobilisés dans la zone pour surveiller les foyers résiduels et éviter toute reprise. En cette période de sécheresse et de vent soutenu, le risque de récidive reste élevé. Le coût de l’opération, estimé à six millions d’euros, reflète l’ampleur des moyens engagés. Quant à l’origine du sinistre, elle reste pour l’heure indéterminée, et une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur les circonstances de l’embrasement. Les premiers éléments laissent entendre que les conditions climatiques — vent fort et forte chaleur — pourraient avoir facilité l’ignition de la végétation sèche.

Une alerte rouge en toile de fond

Cet incendie s’inscrit dans un contexte plus large de vigilance maximale dans le sud de la France. La tramontane souffle fort depuis plusieurs jours, plaçant l’Hérault en zone à risque élevé, notamment dans les zones boisées et les réserves naturelles. Les autorités appellent à la plus grande prudence, rappelant que la moindre étincelle peut avoir des conséquences dramatiques.