Édouard Philippe accusé de détournement de fonds publics : une lanceuse d’alerte saisit un juge d’instruction

Posted 23 juin 2025 by: Admin #Actualité

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Dans les coulisses du pouvoir local, une ancienne haute fonctionnaire continue de braver l’immobilisme judiciaire. Persuadée d’avoir levé le voile sur des pratiques douteuses, elle dépose une nouvelle plainte visant Édouard Philippe, ex-Premier ministre et actuel maire du Havre, qu’elle accuse de graves manquements éthiques. Le dossier prend une tournure de plus en plus politique.

Le 20 juin, une lanceuse d’alerte a saisi la justice avec une plainte assortie d’une constitution de partie civile, dans l’objectif d’obtenir la désignation d’un juge d’instruction. Les accusations sont lourdes : harcèlement moral, détournement de fonds publics, favoritisme, prise illégale d’intérêt et concussion. L’avocat de la plaignante, Me Jérôme Karsenti, espère par cette démarche relancer une enquête qu’il juge trop lente.

Cette plainte vise directement Édouard Philippe, mais aussi deux proches collaboratrices : Stéphanie de Bazelaire, adjointe au maire chargée de l’innovation, et Claire-Sophie Tasias, directrice générale des services de la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole.

L’ancien Premier ministre a immédiatement réagi, réfutant toutes les accusations. Il rappelle avoir déjà répondu aux questions du Parquet national financier (PNF) et dénonce une « triste vendetta » menée par une fonctionnaire dont le contrat n’aurait pas été renouvelé.

Une convention trouble au cœur de l’accusation

Le point central de l’affaire concerne une convention signée en juillet 2020 entre la communauté urbaine du Havre et l’association LH French Tech. Cette dernière, présidée à titre bénévole par Stéphanie de Bazelaire, a été désignée pour animer la « Cité numérique » locale, dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt.

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Problème : LH French Tech était la seule candidate, et devait percevoir plus de 2 millions d’euros au titre d’une compensation pour mission d’intérêt économique général. Pour Judith (prénom modifié), ancienne directrice générale adjointe, le conflit d’intérêt est évident : l’adjointe au maire gérait une structure financée par des fonds publics votés par la collectivité elle-même.

Elle affirme que les services juridiques avaient émis des alertes internes, restées sans suite. Dans son témoignage, elle raconte avoir constaté une opacité chronique dans la gestion de l’association, avec peu d’activité concrète et des salaires élevés versés à de jeunes employés aux fonctions floues.

Une lanceuse d’alerte isolée et harcelée

Judith dit avoir été progressivement mise à l’écart après ses signalements. Dès 2021, elle exprime ses doutes sur la gestion financière de la Cité numérique. Face à ses demandes insistantes, elle affirme s’être vue reprocher une « ingérence » dans un dossier jugé sensible.

Elle finit par obtenir des chiffres, découvrant une masse salariale qu’elle juge injustifiée. Selon elle, les jeunes salariés touchaient jusqu’à 70.000 euros bruts par an sans que leurs missions ne soient réellement définies. Son contrat ne sera pas renouvelé en 2023. Elle déclare aujourd’hui avoir été victime de harcèlement moral, conséquence directe de son statut de lanceuse d’alerte.

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Le PNF, saisi dès septembre 2023, a ouvert une enquête et mené des perquisitions en avril 2024. Mais depuis, selon Me Karsenti, l’affaire stagne. D’où l’intérêt de cette nouvelle plainte, qui vise à forcer la désignation d’un juge indépendant.

Un climat politique tendu autour d’un possible candidat

L’affaire prend une dimension plus large à mesure que les échéances électorales approchent. Me Karsenti redoute une « tétanie » du parquet face à un homme que beaucoup voient déjà comme un potentiel prétendant à la présidentielle. L’avocat souligne que, malgré les documents saisis, l’enquête semble au point mort depuis un an.

La plainte évoque explicitement l’hypothèse d’un pacte entre Édouard Philippe et son adjointe, supposément scellé autour d’un soutien politique et financier réciproque. Il s’agirait, selon la plaignante, d’un schéma d’échange d’influence et de privilèges, contraire à la probité attendue d’élus de premier rang.

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Le PNF affirme que les investigations sont toujours en cours, mais aucun calendrier n’a été fixé pour la suite. Il reviendra désormais, si le juge d’instruction est saisi, de trancher la validité de ces accusations et d’établir s’il y a eu, oui ou non, entorse à la loi.

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