« Est-ce que j’en ai envie ? Oui » : Gérald Darmanin a pour « projet » d’être candidat à l’élection présidentielle 2027

Posted 2 mai 2025 by: Admin
Dans un paysage politique en recomposition, Gérald Darmanin se livre à une confession mesurée : il ambitionne l’Élysée, sans pour autant revendiquer un destin incontournable.
À travers un échange franc avec des lecteurs de La Voix du Nord, le ministre de la Justice esquisse sa vision pour 2027, entre volonté personnelle et loyauté stratégique.
Gérald Darmanin ne cache plus son désir de se présenter à la présidentielle de 2027, tout en se défendant de toute prétention solitaire. Lors d’un entretien accordé à des lecteurs du journal La Voix du Nord, le ministre de la Justice s’est exprimé avec franchise : « Est-ce que j’en ai envie ? Oui. Est-ce que j’ai le projet ? J’y travaille. » Cette déclaration, loin d’être une officialisation, marque néanmoins une étape dans le positionnement de l’un des poids lourds du gouvernement actuel. Il précise ne pas être « égocentré au point de dire quoiqu’il arrive, j’y vais », insistant sur l’importance de soutenir « le mieux placé » de son camp pour porter les couleurs du bloc central.
Le spectre d’une candidature centriste commune
Face à une multiplication d’ambitions présidentielles, Darmanin plaide pour une candidature unifiée du centre et de la droite républicaine. Son appel à une coalition entre Renaissance et Les Républicains reflète une stratégie pragmatique, destinée à éviter la dispersion des voix modérées face aux extrêmes. Bien qu’il soit proche d’Édouard Philippe, déjà déclaré dans la course à 2027, Darmanin reste officiellement loyal à l’idée d’une unité transpartisane : « Notre responsabilité est d’avoir un candidat ou une candidate », rappelle-t-il, sans jamais désigner de rival ou de favori.
Une critique implicite du gouvernement actuel
En filigrane de ses propos, le ministre égratigne le manque d’élan du gouvernement, qu’il juge trop fade pour inspirer les Français. Il déplore une « musique d’ascenseur », une métaphore pour désigner les discours politiques qu’il considère creux et déconnectés : « Ce qu’il faut, c’est une symphonie, un tube qui prend au cœur des Français », affirme-t-il. Cette remarque, aux allures de pique, vise à souligner la nécessité d’un message fort, capable de mobiliser et d’incarner un cap clair. Il cite le slogan emblématique de Nicolas Sarkozy – « travailler plus pour gagner plus » – comme exemple d’une parole politique percutante et mobilisatrice.
Une mise en orbite calibrée
Derrière l’humilité affichée, Gérald Darmanin orchestre une montée en puissance prudente, mais déterminée. En répétant qu’il « espère être ce candidat », il se place dans la course tout en se prémunissant des accusations de précipitation. Cette posture d’homme de devoir, prêt à s’effacer pour l’intérêt collectif, renforce son image d’acteur responsable. Mais elle n’éclipse pas son ambition : celle de proposer une « symphonie » qui résonnerait avec les attentes d’un électorat en quête de sens et de solutions.