Fille de Johnny Hallyday, Laura Smet balance sur son père : “C’est très malsain”

Posted 3 juin 2025 by: Admin
Actrice affirmée et fille de deux icônes françaises, Laura Smet s’est forgé un parcours singulier, entre héritage artistique pesant et volonté d’émancipation.
À travers confidences et choix de carrière, elle dévoile les failles d’une enfance exposée et les combats d’une femme qui a su imposer sa propre voix. Née du couple légendaire formé par Johnny Hallyday et Nathalie Baye, Laura Smet voit le jour en 1983, dans un tourbillon de flashs et d’adoration médiatique. Son père, monument de la chanson française, célèbre même sa venue au monde dans une chanson éponyme sortie en 1987, quatre ans après sa naissance. Dès lors, son image appartient au public : une couverture culte de Paris Match la montre nourrisson entre ses deux célèbres parents. Pour Laura, cette photo résume bien son destin : celui d’une enfant projetée malgré elle dans la lumière. Elle confiera plus tard que ce cliché « extrêmement intime » l’a à la fois émue… et profondément troublée.
Des débuts hésitants, entre musique et cinéma
Tiraillée entre l’univers musical de son père et la carrière d’actrice de sa mère, Laura Smet a mis du temps à trouver sa voie. Si elle partage ponctuellement le micro avec son demi-frère David Hallyday, c’est finalement vers les plateaux de tournage qu’elle se tourne. L’héritage artistique est là, pesant mais stimulant. La jeune femme cherche alors à s’éloigner de l’étiquette de « fille de » en construisant une carrière qui lui ressemble. Un parcours qui commence avec prudence mais qui se révélera audacieux.
Une révélation marquante à seulement 20 ans
C’est en 2003, dans Les Corps impatients de Xavier Giannoli, que Laura Smet s’impose véritablement au cinéma. Elle y incarne une jeune femme atteinte d’un cancer, un rôle bouleversant, entre sensualité crue et douleur contenue. Sa performance est saluée avec ferveur : elle obtient une nomination au César du Meilleur espoir féminin. Si la récompense lui échappe au profit de Julie Depardieu, elle reçoit le prix Romy Schneider, signe d’un talent éclatant et prometteur. Une consécration qui la propulse dans le cercle fermé des actrices à suivre, et dont elle profitera pour mener une carrière exigeante, faite de choix artistiques audacieux et souvent intimistes.
Une parole forte sur son enfance médiatisée
Plus de vingt ans plus tard, en 2024, Laura Smet revient sans détour sur son passé dans une interview accordée à Paris Match. Elle y évoque notamment l’exposition médiatique de son enfance, et cette célèbre couverture où elle apparaît bébé. Si elle reconnaît l’impact affectif de l’image, elle ne cache pas sa gêne : « Moi, je suis contre l’exposition des enfants sur les magazines », affirme-t-elle, dénonçant une pratique qu’elle juge « malsaine ». Elle révèle aussi les conséquences concrètes dans son quotidien d’écolière : moqueries, décalage, solitude. Des cicatrices invisibles mais tenaces, qui l’ont façonnée autant qu’elles l’ont blessée.
Une dénonciation lucide de la marchandisation de l’enfance
En prenant la parole, Laura Smet interroge frontalement une pratique toujours d’actualité : l’instrumentalisation des enfants de célébrités. À travers son propre exemple, elle met en lumière les effets délétères d’une telle exposition. Elle dénonce avec force ceux qui, aujourd’hui encore, utilisent l’image de leurs enfants pour des « appâts à gain », des stratégies de communication ou de notoriété. « Ça m’effraie », confie-t-elle, pointant un phénomène qui peut, selon elle, provoquer de graves conséquences psychologiques à long terme. Dans ses mots, on perçoit une forme de mise en garde adressée aux nouvelles générations de stars.