Il achète une peinture 50 euros dans une brocante, le tableau est en fait un Van Gogh estimé à 15 millions
Posted 25 novembre 2025 by: Admin
En pensant simplement trier son intérieur, un particulier américain ignorait qu’il s’apprêtait à laisser filer une fortune.

Une modeste peinture vendue moins de 50 euros lors d’une brocante pourrait en réalité valoir plusieurs millions. Une découverte qui rappelle qu’au cœur des greniers et des vieux cartons peuvent parfois dormir de véritables trésors.
Début février, l’envie de remettre de l’ordre dans son intérieur pousse souvent à faire le tri. Entre souvenirs oubliés et objets accumulés pendant des décennies, certains découvrent parfois des pièces inattendues, surtout lorsqu’il s’agit de vider la maison de leurs parents ou grands-parents. Car au milieu de ce bric-à-brac, il n’est pas rare de tomber sur des œuvres ou des objets de valeur sans le savoir. Faire estimer ce qu’on pense anodin peut alors changer une vie.
Une toile achetée 48 euros… estimée à 15 millions

C’est précisément ce qui est arrivé à un chineur du Minnesota. En 2016, il achète pour 48 euros une peinture à l’huile lors d’une brocante, sans imaginer avoir mis la main sur ce qui pourrait être une œuvre attribuable à Vincent Van Gogh. Selon The Wall Street Journal, la toile, intitulée Elimar, pourrait désormais valoir plus de 15 millions de dollars. Le vendeur, lui, ignorait totalement l’origine potentielle du tableau.
Un portrait mystérieux aux allures de pièce rare
La toile, mesurant 45,7 cm sur 41,9 cm, représente un homme tenant une pipe, dans un décor évoquant une plage ensoleillée aux tons éclatants. Cette peinture de 1889 aurait été réalisée alors que Van Gogh était interné à Saint-Rémy-de-Provence. L’entreprise américaine LMI, qui a racheté l’œuvre, tente aujourd’hui de rassembler les preuves permettant d’en confirmer l’authenticité.
Des indices troublants reliant l’œuvre à Van Gogh

Plusieurs éléments plaident en faveur d’une attribution au maître néerlandais.
La calligraphie du titre Elimar rappelle celle utilisée par Van Gogh pour son portrait d’Émile Zola.
Les pigments semblent correspondre à ceux utilisés vers 1889.
La technique, notamment l’usage d’une fine couche de blanc d’œuf en sous-couche, correspond aux habitudes de l’artiste.
Selon Maxwell Anderson, ancien conservateur du Metropolitan Museum of Art, le tableau pourrait même constituer une forme d’autoportrait spirituel, offrant une vision intime de l’artiste telle qu’il souhaitait être perçu.
L’œuvre avait toutefois été rejetée une première fois en 2019 en raison de différences stylistiques avec les toiles les plus célèbres de Van Gogh. Mais la LMI rappelle que le peintre a traversé une période où il reproduisait des œuvres d’autres artistes, ce qui pourrait expliquer ces écarts.
Aujourd’hui, la décision finale appartient au musée Van Gogh d’Amsterdam, seul habilité à valider officiellement une attribution. Le processus est long : le musée n’étudie qu’une quarantaine de dossiers par an, contre près de 500 demandes.







