« Je n’y croyais pas! »: 31 ans après avoir jeté une bouteille à la mer avec une lettre, une Écossaise reçoit une réponse
Posted 23 juin 2025 by: Admin
Ce qui avait commencé comme un simple projet scolaire en Écosse s’est transformé, trois décennies plus tard, en une histoire aussi improbable que touchante. Une bouteille à la mer jetée par une enfant de 12 ans a voyagé jusqu’en Norvège pour être découverte… 31 ans plus tard, ravivant un lien inattendu entre deux générations de femmes.
En 1994, Alaina Stephen – alors âgée de 12 ans – prend part à un exercice scolaire peu commun : envoyer un message dans une bouteille. Depuis le petit port de Portknockie, sur les côtes écossaises, l’écolière rédige quelques lignes adressées à un inconnu, détaillant son nom, son âge, et l’objectif du projet : une étude sur l’eau. Le mari de son professeur se charge ensuite de disperser les bouteilles au large, dans les eaux de la mer du Nord.
Le message, scellé dans une simple bouteille de soda, contenait aussi une demande. L’enfant priait le futur lecteur de lui écrire, de se présenter et de décrire son environnement. Et, comme ultime marque d’origine : « PS : Je viens d’Écosse. » Un geste innocent, éphémère en apparence, mais destiné à traverser le temps.
Une réponse surgie du passé
En 2025, une bénévole allemande nommée Pia Brodtmann, âgée de 27 ans, découvre cette bouteille sur une plage norvégienne de Lisshelløya, près de Vega. Engagée dans une mission de nettoyage des plages depuis quatre mois, elle tombe sur l’objet, encore intact, et y découvre le message d’Alaina.
Touchée, Pia décide de répondre. Elle envoie une carte postale accompagnée de photos du bateau où elle vit, de son voilier baptisé Fonn, et des paysages environnants. Dans un clin d’œil malicieux, elle reprend le ton de la lettre originale : « PS : J’ai 27 ans et j’aime beaucoup l’escalade et la voile ! » Une réponse respectueuse, fidèle à l’esprit du courrier d’enfant.
Retrouvailles numériques et émotion palpable
Le hasard fait bien les choses : Alaina vit à nouveau chez ses parents, à l’adresse même qui figurait sur la lettre de 1994. C’est ainsi qu’elle reçoit la fameuse carte postale. Bouleversée par cette réponse inattendue, elle parvient à retrouver Pia sur les réseaux sociaux. La magie opère immédiatement.
« Je n’arrivais pas à croire que l’écriture soit encore aussi lisible », confie-t-elle à la BBC. Grâce aux photos envoyées par Pia, elle redécouvre avec émotion les mots de son enfance, restés figés dans le temps. Un échange s’installe alors entre les deux femmes, devenues complices à distance, unies par le fil ténu d’un message flottant.
Une bouteille qui traverse les mers et les âges
Cette histoire rappelle avec poésie la puissance des gestes simples. Une bouteille oubliée dans l’océan devient le lien improbable entre une enfant écossaise des années 90 et une bénévole allemande du XXIe siècle. Elles ne se connaissaient pas, mais partagent désormais un souvenir unique, une correspondance née au hasard des courants marins.
La mer, en silence, a conservé pendant 31 ans un témoignage d’innocence et de curiosité. Et c’est une autre femme, engagée pour la planète, qui en devient la destinataire. À travers elles, deux générations se répondent – l’une avec un stylo d’écolière, l’autre avec une carte postale numérique – prouvant que certains messages, même les plus anodins, trouvent toujours leur chemin.
« J’espère que nous continuerons à rester en contact », conclut Alaina Stephen. Une phrase simple, mais qui résonne comme un écho à son propre message d’enfant. L’histoire, elle, continuera peut-être de s’écrire, portée non plus par les flots, mais par une volonté commune de cultiver ce lien inattendu.
