« Je peux le dire » : cet ex-ministre reconverti à la télé ne mâche pas ses mots sur François Bayrou et Emmanuel Macron

Posted 4 septembre 2025 by: Admin
Lors d’une récente interview sur RTL, l’ancien ministre de la Santé Olivier Véran s’est livré sans détour. Entre confidences sur son parcours politique, critiques vis-à-vis de certaines décisions présidentielles et inquiétudes sur l’avenir institutionnel du pays, il a offert une analyse directe et sans fard de la situation actuelle.
Olivier Véran reconnaît aujourd’hui qu’il aurait dû quitter ses fonctions dès 2022, à la fois pour des raisons politiques et personnelles. Fatigue accumulée, divergences stratégiques avec Emmanuel Macron, et un poste de porte-parole qu’il juge rétrospectivement mal adapté à son profil : l’ancien ministre estime ne pas avoir suivi son premier instinct, celui de rester exclusivement concentré sur la Santé, domaine dans lequel il se sentait le plus légitime.
Des critiques sur la dissolution du Parlement
Bien qu’il salue certaines réalisations du président, notamment sur le plan économique, l’ancien ministre n’hésite pas à qualifier la dissolution du Parlement de décision « irrationnelle ». Selon lui, cette initiative a plongé la vie politique dans une instabilité permanente. « Aujourd’hui, on a un Parlement qui ne fonctionne pas bien, il n’y a pas de majorité, tout le monde se tape dessus », regrette-t-il, en soulignant le temps perdu dans des affrontements stériles.
Le vote de confiance vu comme un risque extrême
Interrogé sur le vote de confiance prévu lundi, Olivier Véran ne cache pas son inquiétude. Pour lui, cette échéance ressemble à une « roulette russe avec six balles dans le barillet ». Une image forte qui illustre l’ampleur des risques politiques pesant actuellement sur la majorité et sur l’équilibre des institutions.
Une parole plus libre, mais pas une volonté d’attaquer
Tout en affirmant ne pas vouloir « flinguer » qui que ce soit, l’ancien ministre s’autorise désormais une parole plus libre. Il évoque notamment les décisions complexes prises par François Bayrou, reconnaissant leur difficulté mais pointant aussi leurs conséquences. Son ton direct traduit une volonté de dire tout haut ce qu’il confiait autrefois en privé dans les couloirs ministériels.
L’urgence de préserver le fonctionnement de l’État
Pour conclure, Olivier Véran rappelle un point essentiel : sans majorité stable, le pays risque de se retrouver sans budget au 31 décembre. Un scénario qu’il juge intenable, notamment pour les services publics vitaux comme les hôpitaux. À ses yeux, l’impasse actuelle résulte d’une suite de choix politiques mal inspirés, dont la dissolution reste le point de départ.