Une avancée majeure vient d’être réalisée dans la lutte contre le cancer du cerveau. Des chercheurs du Mass General Cancer Center, à Boston, ont mis au point un traitement révolutionnaire qui permettrait de réduire drastiquement la taille des tumeurs cérébrales en seulement quelques jours. Une véritable lueur d’espoir pour les patients atteints de cette terrible maladie.
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L’équipe de recherche, en collaboration avec des neurochirurgiens de Mass General, a mené un essai clinique des mois de mars à juillet 2023 sur trois patients souffrant d’un glioblastome récurrent, un type de cancer particulièrement agressif qui se développe dans le cerveau ou la moelle épinière. Parmi ces patients, une femme âgée de 57 ans et deux hommes âgés de 72 et 74 ans.
Une thérapie novatrice
Pour tenter de soigner ces patients, les chercheurs ont eu recours à la thérapie CAR-T, une approche déjà connue pour traiter les cancers du sang. Cette thérapie innovante consiste à reprogrammer les cellules du système immunitaire du patient afin qu’elles ciblent spécifiquement son cancer. Un traitement complexe et potentiellement risqué, mais qui a déjà prouvé son efficacité dans certains cas.
Des résultats « spectaculaires »
Selon les médecins, ce traitement offrirait des « réponses spectaculaires » puisqu’une réduction conséquente de la taille des tumeurs cérébrales a été observée en seulement quelques jours. La femme de 57 ans a effectué une IRM cinq jours après la première perfusion du traitement et a constaté une régression presque complète de sa tumeur. Quant à l’homme de 72 ans, sa tumeur a diminué de 18,5% deux jours après le traitement, et jusqu’à 60,7% au 69e jour. Des résultats similaires ont été observés chez le troisième patient.
Un espoir prometteur
Bien que les patients aient été victimes d’effets secondaires au traitement, comme de la fièvre et une altération de l’état mental, ces résultats sont une bonne nouvelle. « La thérapie CAR-T a révolutionné notre façon de penser le traitement des personnes atteintes de cancer, mais les tumeurs solides comme le glioblastome restent difficiles à traiter car toutes les cellules cancéreuses ne sont pas exactement identiques et les cellules de la tumeur varient. Notre approche combine deux formes de thérapie, nous permettant de traiter le glioblastome d’une manière plus large et potentiellement plus efficace », a affirmé Bryan Choi, neurochirurgien.
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Un début prometteur
D’autres chercheurs se sont montrés enthousiastes mais prudents face à ces résultats préliminaires. « Ces résultats sont passionnants mais ils ne sont également qu’un début : ils nous disent que nous sommes sur la bonne voie pour poursuivre une thérapie qui a le potentiel de changer les perspectives de cette maladie incurable », ont-ils déclaré. « Nous rapportons une réponse spectaculaire et rapide chez ces trois patients. Notre travail à ce jour montre des signes que nous faisons des progrès, mais il reste encore beaucoup à faire. »
