Le Sénat coupe les avantages des ex-Présidents et Premiers ministres: « Personne n’est aux restos du coeur »
Posted 24 janvier 2025 by: Admin
Michel Barnier pourrait voir l’un de ses souhaits exaucés suite à son départ, mais cela pourrait lui coûter cher.
Ce mercredi, le Sénat a adopté un amendement crucial au projet de loi de finances pour 2025, visant à supprimer l’allocation destinée aux anciens présidents de la République et anciens Premiers ministres.
Cette mesure, représentant une économie de 2,8 millions d’euros annuels pour les finances publiques, symbolise une remise en question des avantages longtemps accordés.
Vers une réforme des avantages des anciens dirigeants
Cet amendement, encore en attente de validation par l’Assemblée nationale, propose de mettre fin aux privilèges tels que la voiture avec chauffeur et le secrétariat pour les anciens chefs de gouvernement. Cette décision intervient dans un contexte où le coût de ces crédits a grimpé de 11% entre 2022 et 2023, malgré une baisse du nombre d’anciens Premiers ministres concernés, passant de 16 à 13. Des figures telles qu’Edith Cresson ou Edouard Balladur, qui bénéficient de ces avantages depuis trois décennies, pourraient voir ces privilèges révoqués.
Des économies en perspective
La sénatrice de l’Orne, Nathalie Goulet, instigatrice de l’amendement, souligne que les bénéficiaires actuels des avantages ne sont « pas des grands nécessiteux de la République », mentionnant leur accumulation de retraites et positions de consultants. Elle pointe du doigt l’inutilité de ces dépenses : « J’ai vérifié, personne n’est aux Restos du cœur », affirme-t-elle, marquant l’ironie de la situation.
Réduction des effectifs pour les anciens présidents
L’amendement envisage également une réduction des équipes allouées aux anciens présidents, qui passeraient à trois membres et un agent de service après cinq ans de départ de l’Élysée. Actuellement, des anciens présidents comme Nicolas Sarkozy et François Hollande jouissent de conditions plus avantageuses, avec notamment un véhicule avec chauffeur et un cabinet de sept membres.
Question de sécurité et de cumul de retraites
La question de la sécurité, souvent avancée pour justifier ces avantages, est également remise en cause. Des personnalités comme l’ancien ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, ont été vues sans officier de sécurité, suggérant une possible réévaluation de ces nécessités. Barbara Lefebvre, enseignante, critique vivement le cumul des retraites par ces anciens dirigeants et l’impact financier de ces avantages pour les contribuables.