Surveillante prise à partie par un collégien : qui était Mélanie G., 31 ans, maman “souriante” d’un garçon de 4 ans

Posted 11 juin 2025 by: Admin
Le drame qui s’est noué au collège François-Dolto de Nogent dépasse le cadre scolaire pour bouleverser toute une région. En l’espace de quelques instants, un adolescent a mis fin à la vie d’une jeune surveillante, mère d’un enfant, laissant ses proches et la communauté éducative dans une douleur sidérante.
Un élève de 14 ans a poignardé une surveillante dans l’enceinte même de son collège, semant la stupeur à Nogent (Haute-Marne). Les faits se sont produits dans la matinée, aux abords de l’établissement François-Dolto. Mélanie G., âgée de 31 ans, n’a pas survécu à ses blessures malgré une prise en charge en “urgence absolue”. Rapidement interpellé par les forces de l’ordre déjà présentes pour un contrôle de routine des sacs, le jeune agresseur a été maîtrisé, non sans difficulté : un gendarme a été légèrement blessé à la main lors de l’intervention.
Mélanie G., une vie fauchée en plein élan
Derrière ce prénom, Mélanie, se cache le visage d’une femme profondément investie dans son travail et sa famille. Âgée de 31 ans, elle était mère d’un petit garçon de 4 ans. Recrutée au collège en 2024, elle s’était reconvertie en tant que surveillante après avoir quitté son ancien poste pour des raisons de santé, souffrant notamment de la maladie de Crohn. Sa belle-sœur, très émue, a décrit une femme “toujours souriante”, appréciée autant par les élèves que par ses collègues, mais également “capable de se faire respecter”. Elle envisageait même de devenir AESH, accompagnant d’élèves en situation de handicap.
Une famille brisée par une violence insensée
L’annonce du décès de Mélanie G. a plongé ses proches dans une peine insondable. Ses parents ont appris la terrible nouvelle alors qu’ils étaient en voyage en Espagne. Son frère, très proche d’elle, est “sous le choc”, selon leur entourage. “Savoir que sa sœur a été poignardée par un gamin de 14 ans est terrible… On n’arrive pas à réaliser”, confie un proche. Une cousine, bouleversée, a rendu hommage à Mélanie sur les réseaux sociaux : “Tu avais toute la vie devant toi avec ton petit bonhomme… Tu vas tellement me manquer. Je t’aime fort mon étoile”.
L’adolescent inconnu des services mais pas sans antécédents scolaires
L’auteur des faits, bien que mineur et inconnu de la police, aurait déjà été sanctionné à deux reprises pour des comportements perturbateurs. Toutefois, selon les déclarations officielles, rien ne laissait présager un passage à l’acte aussi violent. Fait troublant : l’adolescent était même investi dans le dispositif de lutte contre le harcèlement scolaire de son collège, comme l’a rappelé la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne. Ce contraste soulève de nombreuses interrogations quant à son profil psychologique et à ses véritables motivations, toujours inconnues à ce stade de l’enquête.
Un choc collectif dans une institution fragilisée
Ce drame s’ajoute à une série d’actes de violence qui frappent l’école et mettent en péril la sécurité de ses acteurs. Le geste de cet élève, isolé et incompréhensible, a ravivé l’émotion dans tout le pays. Dans les heures qui ont suivi, de nombreux témoignages de solidarité et de deuil ont afflué. La communauté éducative s’interroge sur les moyens de prévention, sur la place de l’autorité dans les établissements, et surtout sur la manière de protéger efficacement ceux qui assurent le bon fonctionnement du système scolaire.