Posted 21 mai 2025 by: Admin #Actualité

Onze ans de silence médiatique balayés en un instant : Brigitte Bardot a signé son retour à l’écran dans une interview exclusive à BFMTV.

Depuis sa maison de Saint-Tropez, l’icône du cinéma français, désormais âgée de 90 ans, a livré un échange sans concession, mêlant convictions personnelles, critiques acerbes et confidences crépusculaires.

Installée dans son havre provençal, entourée de ses animaux, Brigitte Bardot a renouvelé avec ferveur son combat contre la chasse à courre, qu’elle qualifie sans ambages d’« abomination ». Engagée de longue date pour la cause animale, l’ancienne actrice a adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron, aux parlementaires et au Premier ministre, accompagnée d’un sonotone symbolique. Un geste fort pour dénoncer, selon elle, la surdité volontaire des décideurs politiques face à ses appels.

« Je pense que je peux gagner », a-t-elle déclaré, affirmant mener là « son dernier combat ». À 90 ans, Bardot considère ce bras de fer comme l’ultime cause pour laquelle elle est prête à se battre, consciente que le temps n’est plus de son côté mais déterminée à laisser une empreinte.

Un cinéma contemporain jugé sans âme

Jamais langue de bois, Brigitte Bardot a également livré un réquisitoire frontal contre le cinéma d’aujourd’hui, qu’elle juge « d’un ennui », « social et moche ». L’époque des grands noms, des rêves projetés sur grand écran et de l’émotion brute lui semble révolue : « Il n’y a plus de magnifiques acteurs, plus de gens qui vous font rêver… »

Son regard sans indulgence tranche avec la nostalgie habituelle des stars d’antan. Car Bardot n’a « ni remords, ni regrets ». Elle affirme ne pas se retourner sur sa carrière d’actrice, comme si ce pan de vie appartenait déjà à une autre époque, figée dans les pellicules du passé.

Thierry Frémaux recadre l’icône

Les déclarations fracassantes de l’ex-actrice n’ont pas laissé indifférent le monde du cinéma. Dès l’ouverture du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, délégué général, a tenu à répondre : « Brigitte Bardot a été quelque chose d’important pour le cinéma à un certain moment. Le reste, je ne crois pas qu’elle ait la moindre compétence pour en parler, sauf comme spectatrice. »

Un tacle assumé, révélateur des crispations que Bardot continue de susciter, même éloignée des plateaux de tournage. Si elle fascine encore, c’est autant par son franc-parler que par la controverse qu’elle génère.

Yann Barthès fustige une parole « démodée »

Sur le plateau de Quotidien, Yann Barthès ne s’est pas privé de commenter l’interview. Ironisant sur le style direct de Bardot, il a déclaré : « Traduction : Brigitte Bardot va dire de la merde. » Visiblement lassé des sorties médiatiques de la nonagénaire, l’animateur a diffusé plusieurs extraits, dont celui où elle prend la défense de Gérard Depardieu et Nicolas Bedos.

« Après ce qui leur est arrivé, ils ne trouveront plus beaucoup de travail », avait affirmé Bardot, estimant qu’un talent devrait protéger ses détenteurs, même en cas de comportements répréhensibles. Une position qui a choqué de nombreux téléspectateurs, notamment au vu des accusations graves qui pèsent sur les deux hommes.

Féminisme, époque actuelle : un rejet assumé

Brigitte Bardot n’a jamais caché ses réserves sur les mouvements féministes contemporains. Et elle l’a confirmé dans cet entretien : « Ce n’est pas mon truc », a-t-elle lâché, sans détour. Des propos qui ont provoqué un certain malaise sur le plateau de Quotidien, où chroniqueurs et invités ont affiché leur désaccord.

Yann Barthès a conclu la séquence en soulignant l’ambiguïté de la figure Bardot, qui fut jadis un symbole d’émancipation, mais semble aujourd’hui en complet décalage avec les luttes sociales et culturelles contemporaines. « Elle se plaint d’une époque qu’elle ne reconnaît plus. Mais a-t-elle seulement cherché à la comprendre ? », s’est-il interrogé.