« Devant tout le monde… et personne ne s’est arrêté » : décès d’un homme resté plusieurs heures inconscient en pleine rue sans être aidé

Posted 19 août 2025 by: Admin
Le drame de Besançon interroge : comment un homme a-t-il pu rester des heures, inconscient, au vu et au su de tous, sans qu’aucun passant ne lui vienne en aide ? Son décès, constaté après son transfert à l’hôpital, révèle les failles inquiétantes de notre rapport à l’indifférence urbaine.
Vendredi 8 août, un homme de 41 ans a été retrouvé allongé sur le bitume, inconscient, dans une rue de Besançon. Selon les premiers éléments, il y serait resté de longues heures sous un soleil accablant, avant qu’une passante ne décide enfin de s’arrêter. Transporté d’urgence à l’hôpital, il est décédé dans la soirée, rapporte L’Est Républicain.
Le geste d’une passante
C’est en fin de journée, vers 17 heures, que Fanny, une habitante, a croisé sa route. Elle raconte s’être approchée et avoir tenté de lui parler : « Je me suis approchée et j’ai pris sa main, il ne répondait pas à mes appels », confie-t-elle au quotidien régional. Consciente de l’urgence, elle l’a placé en position latérale de sécurité avant de prévenir les secours. Mais il était déjà trop tard.
Des heures d’indifférence glaçante
Les circonstances exactes de cette mort tragique restent floues. Selon les premiers témoignages recueillis, l’homme aurait chuté d’un muret plus tôt dans la journée, ce qui expliquerait son état d’inconscience. Mais un fait choque particulièrement : plusieurs passants affirment l’avoir vu étendu là depuis la mi-journée, sans qu’aucun n’intervienne. Une réalité que Fanny déplore avec amertume : « Il était en train de mourir devant tout le monde… ».
Une enquête ouverte par le parquet
Le parquet de Besançon a ouvert une enquête afin de déterminer les circonstances précises de ce décès. Les enquêteurs cherchent à savoir ce qui a conduit cet homme à s’effondrer et surtout pourquoi aucune intervention n’a eu lieu avant la fin d’après-midi. Au-delà de la seule tragédie individuelle, cette affaire met en lumière une question dérangeante : dans nos villes, combien de drames silencieux se jouent chaque jour dans l’indifférence générale ?