« Il ne comprend pas à quel point il est détesté »: Mathilde Panot réagit à une potentielle candidature d’Emmanuel Macron en 2032

Posted 8 juillet 2025 by: Admin
Les tensions politiques s’exacerbent autour d’Emmanuel Macron, alors que ses récentes déclarations laissent planer l’hypothèse d’un retour en 2032. La députée Mathilde Panot, figure de proue de la gauche radicale, ne cache pas son mépris à l’égard du chef de l’État, qu’elle accuse d’être coupé de la réalité du pays.
Emmanuel Macron a surpris ses partisans en annonçant vouloir s’inscrire dans la durée, évoquant les échéances à venir dans cinq ou dix ans. Cette déclaration, prononcée lors d’un rassemblement des « Jeunes en marche », a été interprétée comme un signal clair : le président sortant, bien qu’empêché par la Constitution de briguer un troisième mandat consécutif, ne ferme aucune porte à l’avenir. « Parce que vous comptez sur moi, je serai là avec vous », a-t-il lancé devant un auditoire conquis. Une phrase qui a fait bondir l’opposition, notamment du côté de La France insoumise.
Mathilde Panot : une attaque frontale
Invitée sur BFMTV, Mathilde Panot n’a pas mâché ses mots : pour elle, Emmanuel Macron « appartient au passé ». La présidente du groupe LFI-NFP à l’Assemblée nationale dépeint un chef d’État « détesté » et complètement déconnecté de la jeunesse française. Selon elle, le président semble ignorer que cette dernière « est massivement féministe, écologiste, anti-raciste et anti-capitaliste ». Panot affirme que c’est précisément ce profil d’électorat qui a voté « pour moitié » en faveur du Nouveau Front populaire lors des dernières législatives.
Un président affaibli et isolé
La popularité d’Emmanuel Macron est en chute libre : selon le baromètre Ipsos-CESI pour La Tribune Dimanche, seulement 21 % des Français lui accordent encore leur confiance. Ce score, proche de son plus bas historique enregistré pendant la crise des Gilets jaunes, illustre un désamour persistant à l’égard de sa personne et de sa politique. Pour Mathilde Panot, cette désaffection est le fruit de choix politiques autoritaires et d’une indifférence aux difficultés sociales que traverse une large partie de la population.
Un héritage contesté
La cheffe de file de LFI à l’Assemblée va jusqu’à qualifier Emmanuel Macron de « président le plus autoritaire de la Ve République ». Elle l’accuse d’avoir mené la France vers une précarisation massive, dénonçant un pays « où un Français sur trois se prive de repas pour nourrir ses enfants ». Une formule choc qui vise à souligner l’écart croissant entre les discours présidentiels et la réalité vécue dans les foyers les plus modestes. Pour Panot, il s’agit d’un échec politique profond, validé par les urnes à trois reprises.
Un avenir incertain mais constitutionnellement possible
Si la perspective d’un retour d’Emmanuel Macron en 2032 hérisse le poil de ses opposants, elle n’est pas illégale. La Constitution n’interdit en effet que deux mandats consécutifs, laissant la porte ouverte à une nouvelle candidature après une interruption. Toutefois, aucune annonce formelle n’a été faite de la part du chef de l’État. Son message adressé aux jeunes militants demeure flou, oscillant entre encouragements symboliques et véritable ambition personnelle.