Si vous mangez du pain à chaque repas, voici ce que cela fait vraiment à votre corps selon la science
Posted 13 novembre 2025 by: Admin
Qu’il soit croustillant, moelleux ou généreux en céréales, le pain occupe une place centrale dans les habitudes françaises.

Souvent accusé de faire grossir, il suscite débats et idées reçues. Pourtant, les recherches les plus récentes révèlent une réalité bien plus nuancée, où la composition du pain compte davantage que la quantité consommée.
Indissociable de la table française, le pain se décline en une multitude de formes : baguette dorée, pain de campagne, créations aux graines, farines variées ou fruits secs. Si 85 % des Français en mangent quotidiennement, environ 105 grammes en moyenne, sa mauvaise réputation persiste alors même que son impact dépend surtout de sa qualité. Les générations plus âgées restent attachées à cette tradition, tandis que les plus jeunes s’en détournent progressivement.
Que dit réellement la science sur ses effets ?

Pour comprendre l’influence du pain sur la santé, des chercheurs européens ont analysé 22 études portant sur plus de 1 000 participants. Publiées dans Advances in Nutrition en 2023, leurs conclusions sont formelles : le pain n’est pas intrinsèquement mauvais pour l’organisme, mais ses effets varient fortement d’un type à l’autre. Tout repose sur les ingrédients, la composition et la présence ou non de fibres. Même si la composition prime sur la quantité, le pain reste à consommer avec discernement, au sein d’une alimentation équilibrée.
Les pains riches en fibres : un atout pour la glycémie
Les pains dits « reformulés » — enrichis en fibres, grains entiers, céréales complètes ou β-glucanes issus de l’avoine ou de l’orge — s’avèrent particulièrement bénéfiques. Ces fibres ralentissent l’absorption du sucre dans le sang, ce qui aide à stabiliser la glycémie et réduit les pics de glucose. Les études montrent que ces pains peuvent entraîner une baisse du taux de glucose à jeun allant de 0,21 à 0,68 mmol/L chez les personnes atteintes de diabète de type 2. Les chercheurs précisent que ces pains influencent peu l’insuline, le cholestérol ou la HbA1c, mais améliorent nettement le métabolisme du sucre.

Le pain blanc, un plaisir qui demande vigilance
À l’opposé, le pain blanc — très pauvre en fibres et riche en glucides simples — agit différemment sur le corps. Il provoque une montée rapide du sucre sanguin, suivie d’une production importante d’insuline. Cette régulation brutale entraîne une chute soudaine du glucose et une sensation de faim, poussant souvent à grignoter des aliments plus caloriques. À long terme, cela peut favoriser la prise de poids, perturber le métabolisme et augmenter le risque de résistance à l’insuline. Ce n’est donc pas le pain en soi qui pose problème, mais son index glycémique élevé.
Bien choisir son pain : les règles essentielles
Pour tirer le meilleur parti de cet aliment incontournable, il est préférable d’opter pour des pains complets ou semi-complets, riches en fibres ou comportant des grains entiers visibles. Les pains intégrant des ingrédients naturels comme les β-glucanes constituent également une excellente option. L’idée n’est pas de bannir le pain, mais de privilégier les versions les plus nutritives, tout en diversifiant les sources de glucides : légumes, légumineuses, céréales complètes…







